Le vignoble de Cabrières

LE VIGNOBLE

Le vignoble de Cabrières s’étend sur une seule commune : Cabrières.

La superficie totale en vigne est de 385 hectares en 2008. Cette superficie est stable depuis dix ans (374 ha en 2006)

Sur ces 385 hectares, 330 soit 85 % peuvent produire des AOC Cabrières rouges ou rosés, 50 hectares (14 %) des AOC Clairette du Languedoc et Languedoc Blanc, 5 hectares des vins de tables (vieilles vignes), soit 1 %

L’encépagement : Les 5 cépages noirs de l’appellation sont, par ordre d’importance, des superficies plantées : la syrah, le grenache noir, le cinsault, le Carignan et le mourvèdre. Pour ce qui est des cépages Blanc la clairette est le plus important suivi par le grenache blanc.

  • SYRAH :
    • 106 ha, soit 32 %. Après une forte progression dans les années 1990, les superficies ont tendance à se stabiliser (1 ha de plantations nouvelles d’ici 2011),
    • les rendements moyens sont de 40 Hl/ha, en baisse constante, en raison de la fragilité naturelle du cépage
Du Syrah
  • GRENACHE NOIR
    • 97 ha, soit 29 % Les surfaces en grenache ne cessent d’augmenter (on prévoit 100 hectares en 2011)
    • Age moyen des vignes : 20 ans
    • les rendements moyens sont de 50 Hl/ha
Du Grenache
  • CINSAULT NOIR
    • 67 ha soit 20 %. Après vingt ans sans replantation, ce cépage, indispensable à l’élaboration des rosés de Cabrières, connaît un fort renouvellement. On prévoit 71 hectares en 2011.
    • Age moyen des vignes : 40 ans
    • Rendement moyen : 55 Hl à l’hectare
Du Cinsault
  • CARIGNAN NOIR
    • 56 hectares, soit 17 % : baisse constante depuis les années 1970. On prévoit 54 ha en 2011, pas de renouvellement prévu.
    • Age moyen des vignes : 50 ans
    • Rendement moyen : 50 Hl à l’hectare
Du Carignan
  • MOURVÈDRE
    • 6 hectares, soit 2 %. Evolution prévue : 7 ha en 2011, encore expérimental malgré de bons résultats sur les plus vieilles vignes
    • Age moyen des vignes : 20 ans
    • rendement moyen à l’hectare : 50 Hl à l’hectare
Du Mourvèdre
  • CLAIRETTE
    • 17 hectares, soit 4.5 %. Après de nombreuses années sans replantation, ce cépage, exclusif de l’AOC Clairette du Languedoc, connaît un bon renouvellement
    • Age moyen des vignes : 25 ans
    • rendement moyen à l’hectare : 47 Hl à l’hectare
De la Clairette, un des plus vieux cépage, déja présent à l’époque romaine
  • GRENACHE BLANC
    • 8 hectares, soit 2.5 %. Pas d’évolution envisagée de ce cépage
    • Age moyen des vignes : 25 ans
    • rendement moyen à l’hectare : 60 Hl à l’hectare
Du Grenache blanc

La cave coopérative créée en 1938 a intégré, au fil des ans, la totalité des exploitations viticoles de la commune Il y a aujourd’hui 3 caves particulières : 2 anciens coopérateurs ayant choisi de quitter la coopérative (2003 et 2006), un domaine détaché de la coopérative depuis de nombreuses années (dans les années 1970) et une création.

La production se répartit ainsi : Cave coopérative : 88 % des volumes et des superficies, caves particulières 12 %

 

Reportage sur le journal de France 2 (Juillet 2021)

https://www.francetvinfo.fr/culture/aop-d-exception-le-rose-un-vin-synonyme-d-ete_4709511.html

 

 

Les vestiges du « Château » de Cabrières

C’est sur ce rocher escarpé que fut édifié le premier château de Cabrières. Bâti surtout en bois il entrera dans l’histoire lors de la campagne du roi Wisigoth Théodebert qui y rencontrera la belle Deuterie, seigneuresse de Cabrières. Ensuite c’est sous l’impulsion carolingienne, que le Château de Cabrières va devenir le centre d’un district, ou Pagus nommé le « Cabriérés ». De nombreux seigneurs vont se succéder dont Bernard de Cabrières qui participera au financement de l’Abbaye de Valmagne, au coté d’autres grands seigneurs régionaux. Tour à tour il sera un lieu de combats. Lors de la Croisade des albigeois, en 1210 Simon de Montfort, attaquera le château malgré son apparente soumission en 1209. Le donjon sera rasé, les murailles démantelées. Malgré cela le château se relèvera sous l’impulsion de Saint louis qui y placera une de ses garnisons. Lors de la guerre de Cent ans, des bandes de routiers assiégeront le château qui sera une nouvelle fois détruit et reconstruit. Le château tombera en 1579 aux mains des protestants, pris par la suite par des pillards et des brigands. Le Duc de Montmorency, décidera alors le siège de Cabrières. C’est en 1585 que la place forte de Cabrières fut rasée définitivement sous les ordres du Duc de Montmorency afin que plus jamais il ne soit utilisé. C’est à partir de cette période que le village qui était au pied du château va se déplacer à son emplacement actuel et le site de la Cisterne sera définitivement abandonné. Il reste aujourd’hui des vestiges du village primitif, de l’église Saint Rome et quelques traces de murs de l’ancien château.

Une balade découverte du château est accessible depuis le village (voir rubrique randonnée)

Article de l’archéologue Laurent Schneider, membre de l’association G.R.E.C de Clermont l’Hérault

Colline du château

Dans le village…

L’église Saint-Etienne

L’église était au départ un prieuré du diocèse de Béziers. Dans une transaction passée en 1156, il fut reconnu que la moitié des revenus de l’église de Cabrières dépendrait à l’avenir de ce prieuré de Béziers et l’autre moitié des moines du couvent de Cassan. Après la destruction du château en 1585, l’église Saint Rome est abandonnée. D’après les archives sur l’emplacement de l’église actuelle, il y aurait déjà eu un lieu de culte édifié par les religieux de l’abbaye de Cassan. La tour de l’église actuelle avec sa barbacane serait un vestige de cette église primitive bâtie au XIVeme siècle. L’église actuelle date de 1869 et fut bâtie sur une église plus petite datée de 1610. L’église fut petite à petite agrandie et la petite cour derrière était l’ancien cimetière. Le chœur se situait au niveau de l’entrée actuelle et le chœur actuel fut bâti au niveau de l’ancien cimetière. Avant l’église Saint-Etienne, on peut évoquer la très ancienne église des Crozes puis l’église actuelle avec les maisons qui se sont construites autour petit à petit, l’église était au départ isolée. Cabrières était un archidiaconat du diocèse de Béziers, il y avait 45 églises ou paroisses dans sa juridiction. Lors de la suppression des archidiaconats par les archiprêtres, Cabrières perdit son titre au profit du Pouget.

L’église Saint Etienne et son clocher du XIV°siècle

La fontaine du griffe

C’est sous l’impulsion du maire Laurent VAILHE que l’on doit de doter en 1840 l’eau courante au cœur du village. Cette fontaine fut édifiée au centre du village sur l’actuelle place de la liberté en moins de 7 mois sur un tracé de 1242 mètres de canalisations, ponctuées de 2 aqueducs et de 5 gloriettes, de janvier à juin 1840. Cette fontaine, complétée plus tard par 2 autres dont une a aujourd’hui disparu, alimente toujours plusieurs bassins de jardins potagers. Elle sera le principal point d’eau courante du village jusqu’en 1953 avec l’arrivée de l’eau dans les maisons sous l’impulsion du Maire Pierre GOUZIN.

La place du griffe et sa fontaine qui ne se tarit jamais…

La statue de la Vierge

C’est en novembre 1958 que fut installée sur le rocher la statue de la Vierge. L’abbé Falgas était curé de Cabrières et c’est lui l’instigateur de ce projet. Plusieurs sites avaient été retenus et finalement c’est celui-là qui fut choisi. Il est certainement le meilleur pour le coup d’œil, mais il était sans doute le plus difficile d’accès. Le terrain appartenait à Me Alberte Gazagnes, Le chemin d’accès a été tracé par Mr Émile Lébrard avec son gros tracteur et sa charrue, les bonnes volontés étaient là pour arranger les cailloux et faire la plate forme du chemin. Le socle en béton sur lequel repose la statue a été coulé par Mr André Vallat et ses ouvriers, maçons à Cabrières. Il faut savoir aussi qu’à la place de la Vierge se trouvait un gros rocher en forme de champignon qui coiffait l’ensemble. C’est Mr Joseph Disla plus connu sous le nom de Pépé qui dynamita le roc sous les remarques de quelques «antis» qui voulaient conserver ce site. La statue a été hissée sur le rocher grâce à une entreprise d’électricité qui travaillait sur Cabrières. Avec un gros camion grue la vierge prit position sur le rocher face au village. La statue est en béton et fut fabriquée dans la région Toulousaine. C’est l’abbé Falgas avec son camion qui assura le transport. La statue sur le camion resta quelques jours dans la cour du presbytère et les Cabrierois allaient l’admirer. Puis vint le jour de la bénédiction, une grande fête. Des guirlandes bleues et blanches aux couleurs de la Vierge avaient été posées sur le trajet de la procession, depuis l’église jusqu’à la montagne. Il y avait foule, la procession s’étirait sur plusieurs centaines de mètres. L’après midi un petit spectacle eut lieu dans la remise de Mr Tarbouriech, sur le thème des litanies de la vierge. Tout le village a participé.Ensuite, chaque année une messe ou une procession avaient lieu à l’occasion d’une fête mariale, 15 août ou autre, ceci jusqu’à la disparition de l’abbé Farran. Après ce fut une longue période d’oubli … jusqu’au printemps 2010 ou un groupe de jeunes décida de débroussailler le chemin, l’idée était lancée pour le renouveau de la Vierge. La statue a été nettoyée et repeinte , un petit sentier ouvert sur le flanc de la colline, une plaque commémorative fixée sur le rocher. De ce promontoire, une des plus belle vue sur le village.

Ces murs qui nous parlent :

Visitez la commune à travers ses murs et ses pierres, une balade géologique au coeur de Cabrières, à vous de repérer ses pierres …

Les mines de Cabrières

Les mines de Pioch Farrus

L’étude du secteur minier de CABRIERES revêt un caractère déterminant pour comprendre l’histoire de la métallurgie en France. Les plus anciennes mines de cuivre de notre pays y ont été découvertes. Plus d’une dizaine de points d’extraction de minerai de cuivre datant du Chalcolithique et du Bronze ancien ont été recensés. La mine de Pioch Farrus découverte en 1983 est exceptionnelle à bien des égards de par son parfait état de conservation qui permet de préciser les techniques d’extractions et les procédés utilisés par les métallurgistes du cuivre. Cette mine de Pioch Farrus, datée du Néolithique final vers le milieu du 3ème millénaire avant notre ère, est donc plus vieille encore. L’autre intérêt est lié au parfait état de conservation des travaux d’extractions Gallo-Romains datés du 1er siècle avant notre ère et du 1er siècle après notre ère.

En 2008 Jean Luc Espérou, écrira un magnifique livre sur l’histoire de cette mine et son aménagement que vous pouvez vous procurer auprès des éditions PRO BAETRIS. Il décéda malheureusement quelques mois plus tard

La commune de Cabrières a racheté la mine en 2010 et dans l’attente d’une réouverture au public, c’est un groupe de bénévoles passionnés membres de l’association culturelle des amis de Cabrières qui continuent les fouilles dans la mine et ses environs, entretiennent le site, font découvrir aux professionnels les richesses de ce site.

Plus d’informations sur les mines de Cabrières : Site internet scientifique

Reportage de France : janvier 2021

Site minier, credit ACAC
Cristaux d’Aragonite, crédit ACAC
Une des nombreuses galeries, crédit ACAC

Les autres sites miniers

Tout autour du village, d’autres mines furent découvertes mais sont fermées au public et ne sont ouvertes (pour certaines) que pour des études géologiques (La Roussignole, Pioch de Jaffet, 9 bouches….)