Le prieuré de Tiberet et ses moulins

Dès 1174 il est question dans le cartulaire des abbayes d’Aniane et de Gellone de l’église St Marie de Tiveret, mais aussi sur les cartes de Cassini. La charte de 1184 indique qu’il y avait en ces lieux à la fin du XIIème siècle un établissement des Templiers relativement important qui avait à sa tête un prieur. Le prieuré de Tibéret, était rattaché à la commanderie principale de St Eulalie de Cernon (Aveyron). De cet ensemble de vestiges subsistent au pied d’une source, les ruines d’une église, d’une meunerie et de 3 moulins.

En 2012 Albert Martinez historien local à écrit un ouvrage sur les moulins de Tibéret aux éditions PRO BAETRIS.

Les vestiges du monastère de Tibéret, avant travaux

En 2023, la commune a engagé des travaux de sécurisation et de confortement de ce site faisant parti du patrimoine de la commune. Le site a été débroussaillé, les moulins, sécurisés par la pose de grilles de protection, le bâtiment principal a été nettoyé de sa végétation envahissante et les murs principaux, rejointés avec de l’enduit à la chaux ton pierre, les arases des murs porteurs consolidées, les voûtes consolidés. La commune souhaite poursuivre ses travaux en 2024 et engage des démarches pour une inscription aux Monuments Historiques. Tous ces travaux n’auraient pas été possible sans les subventions de la Région Occitanie et le département de l’Hérault, que nous remercions.

Les vestiges du « Château » de Cabrières

C’est sur ce rocher escarpé que fut édifié le premier château de Cabrières. Bâti surtout en bois il entrera dans l’histoire lors de la campagne du roi Wisigoth Théodebert qui y rencontrera la belle Deuterie, seigneuresse de Cabrières. Ensuite c’est sous l’impulsion carolingienne, que le Château de Cabrières va devenir le centre d’un district, ou Pagus nommé le « Cabriérés ». De nombreux seigneurs vont se succéder dont Bernard de Cabrières qui participera au financement de l’Abbaye de Valmagne, au coté d’autres grands seigneurs régionaux. Tour à tour il sera un lieu de combats. Lors de la Croisade des albigeois, en 1210 Simon de Montfort, attaquera le château malgré son apparente soumission en 1209. Le donjon sera rasé, les murailles démantelées. Malgré cela le château se relèvera sous l’impulsion de Saint louis qui y placera une de ses garnisons. Lors de la guerre de Cent ans, des bandes de routiers assiégeront le château qui sera une nouvelle fois détruit et reconstruit. Le château tombera en 1579 aux mains des protestants, pris par la suite par des pillards et des brigands. Le Duc de Montmorency, décidera alors le siège de Cabrières. C’est en 1585 que la place forte de Cabrières fut rasée définitivement sous les ordres du Duc de Montmorency afin que plus jamais il ne soit utilisé. C’est à partir de cette période que le village qui était au pied du château va se déplacer à son emplacement actuel et le site de la Cisterne sera définitivement abandonné. Il reste aujourd’hui des vestiges du village primitif, de l’église Saint Rome et quelques traces de murs de l’ancien château.

Une balade découverte du château est accessible depuis le village (voir rubrique randonnée)

Article de l’archéologue Laurent Schneider, membre de l’association G.R.E.C de Clermont l’Hérault

Colline du château