Cabrières autrefois

Cabrières dans les années 1950, film muet de Georges Cans

https://occitanica.eu/items/show/608

Occitanica – Michel Cans – Les villages de l’Hérault dans les années 50-60 – Cabrières from CIRDÒC – Institut oc. de cultura on Vimeo.

Source occitanica.fr

Cabrières autrefois

 

Histoire du village

En 533, Théodebert 1er, petit fils de Clovis, lors de sa campagne victorieuse contre les Wisigoths, dans le sud de la Gaule, se présente devant la place forte du château de Cabrières. La belle Deuterie, comtesse de Cabrières, femme abandonnée par son gouverneur de mari Ferréol, belle et très intelligente, préfère complimenter et se soumettre plutôt que de combattre son assaillant. Théodebert en tombera amoureux, l’emmènera avec lui et répudiera sa femme, avant de l’épouser. Voilà comment cette Cabrièroise deviendra reine d’Austrasie et faillit devenir Impératrice de Constantinople sans un incident mortel de chasse de son prince.

Vue du château de Cabrières

Le village primitif de Cabrières se situait sur les flancs de la colline du château à environ 2km du village actuel. Le château, un des plus important de la région, se situait au sommet de cette colline. Il fut le théâtre de nombreux affrontements conduisant à 3 reprises sa destruction (Catharisme, Guerre de Cent ans, Guerres de Religion). Après les Guerres de Religion, le château, entièrement détruit, n’a pas été reconstruit et le village primitif a été petit à petit abandonné à partir de la fin du XVII°siècle pour se reconstruire au bord de la Boyne près de la tour de l’église Saint-Etienne. Des petits groupes de maisons se sont constituées (Mas de Gaussel, Mas de l’eglise, Mas du Bayle) avant de se regrouper petit à petit pour former le village actuel de Cabrières

Livret de découverte du patrimoine du village

Tour de l’église du XIV°siècle autour de laquelle le village s’est reconstruit

Histoire militaire

En 2021, la commune a célébré deux de ses soldats morts lors du conflit de 1870-1871, dans la cadre de l’année mémorielle initiée par le Ministère des armées. Une occasion de restaurer le monument aux morts

Les hameaux

La commune de Cabrières compte deux hameaux principaux : Les Crozes et le Mas Rouch.

Les Crozes

Havre de solitude, de calme et de paix, niché au milieu des bois de chênes verts et de châtaigniers, Les Crozes est un hameau pittoresque inconnu des guides touristiques. Vous y accéderez par une seule route étroite et tortueuse et lorsque vous arriverez sur la place ombragée vous aurez l’impression d’être au bout du monde.

Le hameau des Crozes

L’église Saint Martin

La première mention de l’église des Crozes remonte à l’an 900, cession que fit le vicomte de Béziers à l’abbaye de Saint Thibéry mais la construction n’a été achevée qu’au XIIème siècle. Les voûtains et arcs de l’abside témoignent d’une réfection au XIIIème et XIVème siècles.

Elle a été classée monument historique depuis décembre 1980, et se trouve sur le passage des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. En 1990 à l’occasion du millénaire de cette chapelle que le père Armand FARRAN écrira un petit fascicule sur cet édifice.

L’église Saint Martin des Crozes

Le four communal

Situé au cœur du hameau, le four a été pendant longtemps un lieu de rencontres et d’échanges entre les habitants. Vers 1930, la fabrication du pain s’éteignit peu à peu. Le four abandonné est tombé dans l’oubli. En 1994, il a été restauré et remis en valeur.

Le Mas Rouch

Situé entre Cabrières et le hameau des Crozes, le Mas Rouch regroupe sur un petit promontoire une dizaine de maisons utilisées pour la plupart comme résidences secondaires. Idéalement exposé cet hameau bénéficie d’un ensoleillement maximum tout au long de l’année.

Le Mas Rouch

Quelques domaines ou mas isolés comme le Temple, Lauriol, La Rouquette et Mas Boussiere, complètent les zones habitées de la commune.

La source de l’Estabel

L’ESTABEL est une source minérale intermittente ponctuée par une magnifique cascade ne coulant que très exceptionnellement. Son débit peut atteindre en quelques jours 1m3/seconde. Ses différentes sorties sont suivies de périodes de tarissement qui peuvent s’étendre sur plusieurs dizaines d’années.

La cascade de l’Estabel

La température de cette source (+ de 22°) présente un chimisme très particulier, qui entraîne un dépôt des carbonates en excès. Ces dépôts de tuf calcaire en particulier peuvent atteindre plus de 10 cm d’épaisseur lors de certaines crues.En 1997 lors de sa dernière sortie un livret expliquant les raisons géologiques de son fonctionnement ainsi que l’historique de ses sorties à été édité conjointement par la commune avec l’aide technique de la communauté de communes du clermontais

L’Estabel dans les années 1930